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Surveillant pénitentiaire

   



David Rapin, 43 ans,
surveillant de prison depuis vingt ans




En quoi consiste votre métier ?

Mon métier consiste à ouvrir les cellules aux détenus, leur distribuer à manger (cantine), les envoyer au travail (atelier), aux activités (bibliothèque, sport), en cours (mathématique, français...), au parloir famille (visite de la famille), à l'infirmerie (soins, dentiste, psychologue), pour enfin effectuer la fermeture des cellules le soir. Je dialogue et je contrôle le comportement du prisonnier. Tout ceci concerne la détention (lieu au contact des détenus).


Est-ce que cela veut dire que vous avez d'autres postes ?

Oui, en effet il y a d'autres catégories de postes. Entre autres, les postes fixes qui servent à la gestion et à l'entretien de la prison. Par exemple, la préparation des repas, le fait de s'occuper de la buanderie (lavage et distribution des draps), etc.


Quel matériel utilisez-vous ?

A l'intérieur de la détention (avec les détenus) : clefs de cellule, sifflet, talkie-walkie et téléphone.
Au mirador (tour d'observation ou de surveillance. N.d.A) : radio, téléphone, fusil d'assaut et grenade.
Pendant une intervention dans une cellule : casque, bouclier, gilet pare-balles, genouillères et jambières.
Pour ce qui est de la prise d'otage ou de l'émeute (rébellion des détenus. N.d.A), une autre équipe est appelée.



Quelle est cette équipe ?

Nous possédons une équipe appelée ERIS (Equipe Régionale d'Intervention et de Sécurité). Elle a été crée en 2003 et a été formée par le Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN). L'armement de cette équipe comprend un pistolet (Glock 17), un fusil à pompe (Remington 870), un fusil d'assaut (HK 636 C), un taser (pistolet à impulsion électrique. N.d.A ) et un flash ball Lanceur de Balle de Défense (LBD).


Avec qui travaillez-vous ?

Avec des collègues surveillants, des gradés (des chefs), les CIP (conseillères d'insertion et de probation), des avocats, des visiteurs de prison et le service médical.


Quelle a été votre formation ?


Pour être surveillant de prison, il faut passer un concours, donc il faut bien travailler à l'école (Il rit. N.d.A). Une fois le concours réussi, j'ai effectué une formation de six mois. Celle-ci comprend : du droit, la manipulation des armes (fusil d'assaut, pistolet, fusil à pompe), les techniques d'intervention, le secourisme, la self défense, la prévention du suicide et la formation sur le prosélytisme (le fait de recruter des adeptes, pour tenter d'imposer ses idées. N.d.A).


Quels sont les inconvénients de la profession ?

Les inconvénients de ce métier, c'est que nous travaillons toute l'année (week-end et jours fériés) et les congés sont imposés. Hé oui, je n'ai pas souvent les vacances scolaires, moi ! (Il rit.
N.d.A)


Qu'aimez-vous dans ce métier ?

C'est le fait de dialoguer et d'aider les détenus pour qu'ils se réinsèrent le mieux possible dans la société qui me plait.
Je n'ai pas choisi ce métier par vocation mais je désirais devenir fonctionnaire pour la sécurité de l'emploi. La passion est venue par la suite.




Propos recueillis par Orélya Rapin et Pauline Colombini,

le 23 avril 2016


Crédits images : Orélya R., Licence CC BY-NC-SA

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Pour en savoir plus : fiche métier
surveillant / surveillante de centre pénitentiaire









Interviews


Oréliya Rapin et Pauline Colombini, 5e 2 - 2015/2016
Collège Germillac

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