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Johnny Dreux, gendarme
Gendarmerie nationale,
Tonneins (Lot et Garonne)
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En quoi consiste votre métier ?
Mon
métier consiste à arrêter les gens qui peuvent parfois commettre des
infractions à la loi pénale. Il y a des choses qui sont autorisées et
d'autre non, qui sont punissables par la justice. Mon rôle, c'est de
prendre les plaintes des gens qui dénoncent des infractions à la loi
pénale et d'appréhender les auteurs de ces infractions. Mon rôle est
aussi d'expliquer aux gens ce qu'il faut faire, ne pas faire. Parfois
on conseille avant d'agir.
Quelles sont vos activités quotidiennes ?
On
a différentes missions à la gendarmerie. Ca peut être l'accueil du
public à la brigade où les gens viennent, soit pour avoir des conseils,
soit pour déposer des plaintes contre d'autres personnes qui ont commis
une infraction à leur encontre. Nous, on recueille ces plaintes et on
procède à une enquête qu'on espère résoudre.
Vos journées sont-elles longues ?
Il
est vrai que nous faisons beaucoup plus d'heures que dans un emploi
civil. La plupart des salariés travaillent trente-cinq heures par
semaine. Nous, nous pouvons parfois travailler jusqu'à cinquante-cinq
heures.
Qu'aimez-vous dans ce métier ?
L'adrénaline,
l’imprévu, le côté social aussi parce que j'aime bien communiquer avec
les gens, apporter des solutions, aider mon prochain.
Il y a beaucoup de sport donc il faut être assez sportif.
J'ai trouvé que c’était un métier qui me convenait réellement.
Quelles sont les difficultés de votre métier ?
Il n'y a pas trop de difficultés. Tout dépend de la façon dont on prend les choses quand elles arrivent.
Ce qui pourrait être difficile, ce sont les horaires. Les horaires sont
particuliers parce qu'on peut travailler toute une journée et continuer
la nuit. S'il y a des interventions toute la journée, on est obligé
d’être sur le terrain. Donc physiquement, c'est dur.
Psychologiquement aussi, par rapport aux interventions qu'on a à
faire, que ce soit des accidents routiers ou chez le domicile des gens
pour des violences conjugales, par exemple : on voit souvent les
enfants qui sont pris entre les parents. Ca, c'est assez difficile. Il
faut avoir du caractère.
Travaillez-vous en équipe ?
Oui
toujours. On est toujours au moins en binôme (à deux). Lorsqu'on fait
des interventions à l'extérieur, en véhicule et qu'on doit intervenir
chez les gens pour tout problème que ce soit, on est au minimum deux.
Il y en a toujours un qui protège l'autre parce qu'on ne sait jamais ce
qui peut se passer.
Quel a été votre parcours de formation ?
Après mon bac, je suis parti en faculté d'espagnol à Toulouse. J'ai
obtenu une maitrise. Et ensuite j'ai décidé de me tourner vers ma
deuxième passion qui était le côté militaire, l'intervention...
Quelles sont les possibilités d’évolution au sein de votre métier ?
En
commençant à travailler comme gendarme, on est sous-officier. Ensuite,
on peut passer un diplôme d'officier de police judiciaire qui
nous permet d’évoluer dans le grade en passant chef. Ensuite on peut
passer adjudant puis adjudant-chef, major. Enfin, on passe à la
catégorie des officiers, à partir de lieutenant jusqu'à colonel puis à
celle des généraux. Donc, en commençant simple gendarme, on peut
espérer, si la carrière est bonne, finir adjudant-chef, major voire
lieutenant.
Quelles sont vos perspectives d'avenir ?
Je
vais passer, l’année prochaine, mon diplôme d'officier de police
judiciaire qui me fera accéder au grade de chef. Ensuite j'évoluerai,
au bout de quelques années, de grade en grade.
Quels conseils pouvez-vous donner à un étudiant qui souhaiterait exercer votre métier ?
Je
lui dirais d'être certain du choix qu'il fait, que c'est un métier
passionnant et que si c'est vraiment ce qui lui plaît, il peut le faire
mais il faut être sûr de soi, avoir un peu de caractère, savoir
maîtriser ses émotions, être un minimum sportif et ne pas chercher la
gloire, parce qu'à la gendarmerie, on n'a pas la gloire.
Propos
recueillis par Lucas Claro, le 29 avril 2016.
Crédits image : Lucas C., Licence CC BY-NC-SA
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Voir aussi : fiche métier gendarme
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