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Rencontre avec...
Carlos, quarante-sept ans, qui consacre sa nouvelle vie à la plongée sous-marine

   


Quel est votre métier ?

Je suis gérant d'un centre de plongée.


Depuis combien de temps exercez-vous cette profession ?

Je possède mon centre de plongée
depuis bientôt quatre ans.



Quel est votre parcours professionnel ?


A l'âge de treize ans, j'ai fait un pré-apprentissage dans le domaine de la charpente bois. A dix-huit ans, j'ai été embauché en tant que salarié dans la même entreprise de charpente jusqu'à l'âge de vingt-cinq ans. Puis, je me suis installé à mon compte jusqu'en février 2016. Maintenant, je ne me consacre plus qu'à la gestion de mon centre de plongée.


Comment est née votre passion ?

Je suis parti plonger il y a une quinzaine d'années en Polynésie. Quand j'ai mis la tête sous l'eau, j'ai trouvé cette expérience magique. Je me suis dis : "Un jour, j'en ferai mon métier."


Quelle formation avez-vous suivie ?

En France, pour pouvoir enseigner en milieu aquatique, il faut avoir un Brevet d'Etat.


En quoi consiste votre métier ?

Mon métier consiste soit à apprendre aux gens la plongée, soit à les emmener sur des sites de plongée pour ceux qui pratiquent déjà ce loisir. Je propose aux clients des randonnées palmées, des baptêmes de plongée jusqu'à six mètres de profondeur, des explorations jusqu'à quarante mètres des fonds marins ou d'épaves.


Où l'exercez-vous ?

J'exerce ce métier à Saint-Jean-de-Luz, dans le Pays Basque.



Où emmenez-vous les gens découvrir les fonds marins ?

Les sites de plongée se trouvent, côté français, au large de la baie de Saint-Jean de Luz. Nous explorons les grottes d'Aroka, le Saint Sunniva, le Sec-à-Balou. Côté espagnol, nous explorons Biosar, la baie des cochons, Casa Verde où les fonds sont plus colorés.


Qu'est-ce qui vous plait dans ce métier ?

J'aime beaucoup le contact avec les gens et je veux faire partager ma passion.



Quelles sont les qualités essentielles pour pratiquer ce métier ?

Il faut avoir beaucoup de patience pour former les gens, être en bonne condition physique. C'est un sport exigeant au niveau de la respiration, de l'audition et de l'énergie dépensée.



Quelles sont les difficultés ?


Réussir à faire ce métier toute l'année est difficile car les nombreux touristes ne sont là que l'été. Nous travaillons environ six mois par an et nous sommes aussi dépendants des conditions météorologiques : le vent, la houle, la visibilité sous l'eau.


Travaillez-vous seul ?

Je travaille avec un autre moniteur depuis un an.


A quoi ressemble une journée de travail typique ?

Le matin, j'accueille les clients, je leur offre une boisson chaude. Je leur distribue les équipements. Ils embarquent avec le matériel sur mon bateau et nous naviguons jusqu'au site de la plongée. Mes clients suivent la formation ou partent en exploration pendant environ cinquante minutes. Ils remontent sur le bateau et nous rentrons tranquillement jusqu'au centre en profitant du paysage et parfois des bans de dauphins qui suivent le bateau. Une fois rentrés au centre, les clients nettoient le matériel à l'eau douce. Nous remplissons les bouteilles pour le lendemain.


Combien d'heures travaillez-vous par semaine ?

Durant l'été, j'arrive au centre le matin vers six heures-et-demie. Le soir, je rentre chez moi vers vingt-et-une heures. En saison, je fais plus de quatre-vingt-dix heures par semaine.


Y a-t-il beaucoup d'opportunités d'embauche dans votre métier ?

Il y a peu d'opportunités d'embauche. Tout dépend de l'endroit où est placé le centre de plongée et si la région est très touristique. En plus, en France le diplôme est dur et long à obtenir. C'est à l'étranger que les offres d'emplois sont les plus nombreuses.


Quels équipements utilisez-vous ?

Je prête des combinaisons en néoprène de six millimètres avec des cagoules, des gilets stabilisateurs, des masques et des palmes, des bouteilles, des détendeurs et des ordinateurs de plongée.


Le matériel de plongée est-il en constante évolution ?

Il y a de petites évolutions sur les équipements mais la plus grande évolution a déjà été le gilet stabilisateur qui permet de se stabiliser dans l'eau et de ne pas couler.

Vous qui plongez souvent à l'étranger, avez-vous constaté une dégradation des fonds marins ?

Côté espagnol, même si des efforts ont été faits, il y encore beaucoup de détritus qui flottent ou qui s'entassent au fond de l'eau. Des cageots, des poches plastiques, de la ferraille réduisent la vie sous-marine. Aux Maldives, les touristes veulent des hôtels au bord des plages, ce qui fait fuir les tortues qui n'ont plus de lieux pour pondre. Ailleurs, avec le réchauffement climatique, les coraux perdent leurs couleurs. Tout cela est inquiétant.




Propos recueillis par Alexandre Chopis
durant la Semaine de la Presse et des Médias dans l'Ecole,
le 26 mars 2016, au centre Gurekin


Crédits images : Carlos Blanco, Licence CC BY-NC-SA
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Voir aussi :
fiche métier moniteur de plongée








Interviews


Alexandre Chopis, 5e 2 - 2015/2016
Collège Germillac

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