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Quel est votre métier ?
Je
suis gérant d'un centre de plongée.
Depuis combien de temps exercez-vous cette profession ?
Je possède mon centre de plongée
depuis bientôt quatre ans.
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Quel est votre parcours professionnel ?
A l'âge de treize ans, j'ai fait un
pré-apprentissage dans le domaine de la charpente bois. A dix-huit ans,
j'ai été embauché en tant que salarié dans la même entreprise de
charpente jusqu'à l'âge de vingt-cinq ans. Puis, je me suis installé à
mon compte jusqu'en février 2016. Maintenant, je ne me consacre
plus qu'à la gestion de mon centre de plongée.
Comment est née votre passion ?
Je
suis parti plonger il y a une quinzaine d'années en Polynésie.
Quand j'ai mis la tête sous l'eau, j'ai trouvé cette expérience
magique. Je me suis dis : "Un jour, j'en ferai mon métier."
Quelle formation avez-vous suivie ?
En
France, pour pouvoir enseigner en milieu aquatique, il faut avoir un Brevet d'Etat.
En quoi consiste votre métier ? Mon métier
consiste soit à apprendre aux gens la plongée, soit à les emmener sur
des sites de plongée pour ceux qui pratiquent déjà ce loisir. Je
propose aux clients des randonnées palmées, des baptêmes de plongée
jusqu'à six mètres de profondeur, des explorations jusqu'à quarante
mètres des fonds marins ou d'épaves.
Où l'exercez-vous ?
J'exerce ce métier à Saint-Jean-de-Luz, dans le Pays Basque.
Où emmenez-vous les gens découvrir les fonds marins ?
Les
sites de plongée se trouvent, côté français, au large de la baie de
Saint-Jean de Luz. Nous explorons les grottes d'Aroka, le Saint
Sunniva, le Sec-à-Balou. Côté espagnol, nous explorons Biosar,
la baie des cochons, Casa Verde où les fonds sont plus colorés.
Qu'est-ce
qui vous plait dans ce métier ?
J'aime
beaucoup le contact avec les gens et je veux faire partager ma
passion.
Quelles sont les qualités essentielles pour pratiquer ce métier ?
Il faut avoir beaucoup de patience pour former les
gens, être en bonne condition physique. C'est un sport exigeant au
niveau de la respiration, de l'audition et de l'énergie dépensée.
Quelles sont les difficultés ?
Réussir à faire ce métier toute l'année est
difficile car les nombreux touristes ne sont là que l'été. Nous
travaillons environ six mois par an et nous sommes aussi dépendants des
conditions météorologiques : le vent, la houle, la visibilité sous
l'eau.
Travaillez-vous
seul ?
Je
travaille avec un autre moniteur depuis un an.
A quoi ressemble une journée de travail typique ?
Le matin, j'accueille les clients, je leur offre une
boisson chaude. Je leur distribue les équipements. Ils embarquent avec
le matériel sur mon bateau et nous naviguons jusqu'au site de la
plongée. Mes clients suivent la formation ou partent en exploration
pendant environ cinquante minutes. Ils remontent sur le bateau et nous
rentrons tranquillement jusqu'au centre en profitant du paysage et
parfois des bans de dauphins qui suivent le bateau. Une fois rentrés au
centre, les clients nettoient le matériel à l'eau douce. Nous
remplissons les bouteilles pour le lendemain.
Combien d'heures travaillez-vous par semaine ?
Durant l'été, j'arrive au centre le matin vers six
heures-et-demie. Le soir, je rentre chez moi vers vingt-et-une heures.
En saison, je fais plus de quatre-vingt-dix heures par semaine.
Y a-t-il beaucoup d'opportunités d'embauche dans votre métier ?
Il
y a peu d'opportunités d'embauche. Tout dépend de l'endroit où
est placé le centre de plongée et si la région est très
touristique. En plus, en France le diplôme est dur et long à
obtenir. C'est à l'étranger que les offres d'emplois sont les plus
nombreuses.
Quels équipements utilisez-vous ?
Je prête des combinaisons en néoprène de six millimètres avec des
cagoules, des gilets stabilisateurs, des masques et des palmes, des
bouteilles, des détendeurs et des ordinateurs de plongée.
Le matériel de plongée est-il en constante évolution ?Il y a de petites évolutions sur les équipements mais la plus
grande évolution a déjà été le gilet stabilisateur qui permet de se
stabiliser dans l'eau et de ne pas couler.
Vous
qui plongez souvent à l'étranger, avez-vous constaté une
dégradation des fonds marins ?
Côté
espagnol, même si des efforts ont été faits, il y encore beaucoup
de détritus qui flottent ou qui s'entassent au fond de l'eau. Des
cageots, des poches plastiques, de la ferraille réduisent la vie
sous-marine. Aux Maldives, les touristes veulent des hôtels au bord
des plages, ce qui fait fuir les tortues qui n'ont plus de lieux pour
pondre. Ailleurs, avec le réchauffement climatique, les coraux
perdent leurs couleurs. Tout cela est inquiétant.
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