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Index I Productions des élèves I Des métiers et des hommes
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Camille Dewas, monitrice d'activités équestres : « Vivre de sa passion des chevaux »
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Nous sommes allées rencontrer Camille Dewas qui est
devenue monitrice d'équitation et gère un centre équestre car les chevaux sont sa passion.
Elle
a bien voulu répondre aux questions que nous lui avons proposées.
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Quelle est votre formation ?
Tout d'abord, j'ai fait mes études générales
classiques jusqu'en seconde. Puis, un BEP* entraînement de cheval de
compétition pendant deux ans. Ensuite, un BPREA* car je voulais avoir
la formation d'agricultrice. Et enfin, j'ai obtenu le diplôme de
BPJEPS* qui me permet d'être monitrice d'équitation.
Existe-t-il d'autres parcours pour exercer ce métier ?
Oui, il y a plus facile. On n'est pas
obligé d'être agricultrice pour exercer ce métier. J'ai décidé de
l'être car je possède 20 hectares de terre que je travaille pour faire
mon propre foin. C'est très important pour moi de m'occuper de
l'alimentation de mes chevaux.
Quelles sont les qualités exigées par votre profession ?
Aujourd'hui, il faut être pédagogue. Il y
a trente ans, il fallait être bon cavalier et maintenant on nous
demande d'enseigner à des enfants de plus en plus jeunes et de faire de
l'animation.
Existe-t-il des contre-indications spécifiques, des risques particuliers ?
C'est un métier très physique, car il
faut porter beaucoup de poids. Il ne faut pas avoir de problèmes de dos
pour monter à cheval.
Quelles tâches devez-vous accomplir pour le bon fonctionnement de votre
club ?
Il faut savoir tout faire. Les moniteurs
salariés ne s'occupent que des cours, tandis que moi, je dois tout
gérer : le club, les cours et, comme je n'ai pas de palefrenier (NdA :
employé chargé de s'occuper des chevaux), les chevaux.
Quelles activités proposez-vous à vos cavaliers ?
J'essaye de m'ouvrir un peu à tout. En
tant que loisir, je propose des balades. Je fais des cours
d'équitation, des compétitions, de l'attelage, de la voltige, du
dressage et du cross.
Laquelle préférez-vous ?
L'obstacle ! Et cela depuis que je suis toute petite (vers 8 ans). Je continue à le pratiquer.
Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?
Le contact avec les chevaux ! C'est
important pour moi qu'ils soient bien, que l'on ait un bon « feeling »,
qu'ils soient bien soignés pour que cela se passe bien quand j'initie à
l'équitation mes cavaliers.
Quels sont vos horaires ?
J'arrive le matin à 8 heures. Le soir, c'est très variable. Le week-end, c'est très tôt, surtout quand on part en concours.
Travaillez-vous en équipe ?
J'ai repris l'exploitation de mes
parents, il y a trois ans. Je travaille avec mon papa qui est aussi
moniteur d'équitation, ce qui me permet de faire plusieurs cours. On a
chacun nos activités.
Quels sont les inconvénients de votre métier ?
On travaille 365 jours par an, quel que
soit le temps, qu'il fasse beau ou pas, froid ou chaud. Au printemps,
il y a aussi les nuits pour aider au poulinage. (NdA : action de
mettre bas pour une jument).
Avez-vous des contacts avec d'autres professionnels ?
On a des contacts avec les gens qui organisent les concours et on voit surtout le vétérinaire.
Quelles modifications aimeriez-vous apporter à votre travail ou à votre lieu de travail ?
J'ai fait construire un bâtiment couvert
(une carrière*) qui fait plus de 2000 mètres carrés. C'est ce que je
voulais, je pense être bien maintenant.
Avez-vous déjà pensé à changer de métier ?
Non, je n'y ai jamais pensé. Cela se passe bien et il me plait toujours autant.
Pensez-vous que l'on puisse « vivre » de sa passion des chevaux ?
C'est très difficile. Comme mes parents
étaient du métier, j'ai eu vite du travail. J'ai eu de la chance de
reprendre l'exploitation. Pour quelqu'un qui n'est pas du milieu, c'est
beaucoup moins facile car il faut acheter des chevaux et c'est très
cher : ce n'est pas le même prix que des chaussures ! Sinon, il faut
être employé dans un gros centre équestre d'une grande ville.
Pour conclure, que diriez-vous aux jeunes qui souhaitent exercer ce métier ?
Il faut donner beaucoup pour en vivre !
Moi, cela ne me dérange pas. Ce n'est pas un métier facile mais quand
on aime les chevaux et être dehors, c'est possible !
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NdA
BEP: Brevet d'Études Professionnelles
BPREA : Diplôme du ministère de l'agriculture et de la forêt.
BPJEPS : Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l'Éducation populaire et du Sport
Carrière : Lieu couvert où l'on pratique l'équitation.
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Propos recueillis par Sophie Miraben et Alicia Charié, le vendredi 10 mars 2017.
Crédits image : Tous droits réservés © Sophie Miraben et Alicia Charié
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Voir aussi : fiche métier moniteur/monitrice d'activités équestres
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Interviews
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Sophie Miraben et Alicia Charié, 5e 6 - 2016/2017
Collège Germillac
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